L'urgence de cette rentrée

Publié le par la CGT Montperrin

     Pouvoir d’achat,

Conditions de travail,

                        L’urgence de cette rentrée 

Un véritable camouflet pour les personnels : 
 

Le 30 juillet dernier, le Ministère de la Santé a publié un arrêté sur lequel figure une liste d’établissements hospitaliers dont les directeurs vont percevoir une « prime spécifique de sujétion de 10 000€ » en échange d’un engagement de rester en poste durant 5 ans.

Les Directeurs de ces établissements bénéficient de cette prime en raison des difficultés particulières vécues par ces structures. 

Si le ministère compatit aux difficultés des Directeurs, RIEN pour le personnel qui est, lui, quotidiennement confronté aux difficultés : manque de personnel, retour sur repos, effectifs soignants minimum, conditions de vie et de travail dégradées, pénurie de

lits, difficultés d’accès aux consultations …. C’est un comble !

C’est encore l’illustration que l’on donne à ceux qui ont le plus, en ignorant le plus grand nombre. 

Pourquoi le personnel n’y a pas droit ? 

Si certains hôpitaux sont ciblés comme établissements « particulièrement difficiles », le personnel de  toutes les catégories est, lui, en première ligne, confronté aux difficultés. 

Or, pour le personnel, pas un geste, alors que leur situation salariale et leurs conditions d’exercice se sont fortement dégradées. 

Pourquoi un poste de Directeur est-il jugé plus difficile et méritant une revalorisation par rapport aux responsabilités assumées par le personnel soignant au contact des patients ? 

Il y a bien 2 poids et 2 mesures ! !  

Depuis des années, la CGT n’a cessé de dénoncer la dégradation de la situation dans les hôpitaux et à Montperrin : manque de personnel qualifié, précarisation des emplois, pouvoir d’achat en chute libre, qualité et offre des soins amoindrie, conditions d’accueil et de travail dégradées, insuffisance des moyens budgétaires … 

Elle demande une révision des grilles et une revalorisation salariale de toute la Fonction Publique Hospitalière.

Ce ne sont pas des primes attribuées à une minorité qui peuvent résoudre les graves questions posées à l’Hôpital ; encore moins quand elles sont discriminatoires. 

Le salaire de début de carrière d’une infirmière représentait 1,5 SMIC il y a 10 ans ; aujourd’hui 1,2. Il y a encore un an, les salaires de début de carrière étaient même inférieurs au SMIC pour certaines catégories.

L’ensemble des salariés de la Santé a perdu depuis 2000 plus de 6% de pouvoir d’achat ; soit des pertes de 90 à 180€/mois selon les emplois et les catégories. 

L’urgence du moment : des négociations

sur les salaires et les conditions de travail 
 

Le gouvernement est prompt à verser plus de 3 millions d’euros aux Directeur d’hôpitaux, mais refuse d’accorder des revalorisations salariales, les budgets qui permettraient d’embaucher et de titulariser les nombreux contractuels indispensables au fonctionnement au quotidien de l’hôpital (le coût supplémentaire estimé entre un CDI et un agent titulaire se situe entre 1000€ et 1200€ par an). 

Il ne suffit pas de proclamer le droit aux agents à gagner plus, encore faut-il accorder les budgets en conséquence.

Actuellement les hôpitaux n’ont pas le budget nécessaire pour payer tous les agents, alors où vont-ils trouver le budget pour payer toutes les heures supplémentaires ? 
 
 

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