sous les parasols...les pavés!

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Avant que la torpeur estivale ne s’installe sur notre établissement, la CGT tient à réaffirmer ses positions et sa vigilance sur 3 points :

 

  1. BUDGET ET PROJET D’ETABLISSEMENT

 

Nous n’avons pas changé d’avis, et ce depuis le début de l’introduction d’une logique d’entreprise dans les hôpitaux.

Cette logique est désastreuse et délétère.

L’Etat, via son représentant local, l’ ARH, dévoile crument sa politique hospitalière en nous soumettant à un plan dit « de retour à l’équilibre » pour répondre à un déficit qu’il a lui même organisé afin de réduire l’offre de soin dans le secteur public.

Face à cette situation nous exigeons un rebasement qui permettrait, seulement, à l’hôpital  de financer le maintien de l’existant.

Cette même ARH, dans un rapport qu’elle a commandé, fait état d’un déficit en personnel soignant d’une centaine de postes !.

Quelles conclusions en tire-t-elle ??

Rien, sinon que de se serrer la ceinture.

Le contrat de retour à l’équilibre, première étape des dégraissages à venir, fait la part belle aux suppressions de postes dans les services techniques qui seront remplacés, en partie, par des entreprises privées en régie (présentes en permanence sur le site).

Nous pensons qu’il primordial de  régler la question délicate de l’isolement thérapeutique. En période de pénurie chronique de soignant, il peut devenir l’unique proposition  apportée à des patients en grande souffrance et ainsi, ne peut mener qu’à des abus et pervertir le sens même de ce soin.

La réponse sécuritaire qui consisterait à ouvrir une unité de « crise » ne résoudrait pas, à elle seule, les questions posées : sécurité des personnels et des soins, turn-over des soignants masculins. Réfléchissons rapidement aux raisons qui font qu’à Montperrin on abuse, bien plus qu’ailleurs, de l’isolement dit « thérapeutique ».

C’est dans le travail d’équipe, le partage de nos points de vue, la cohésion des décisions que nous retrouverons du sens et surtout de la quiétude dans nos relations avec les usagers.

Nous avions proposé la mise en place d’une équipe de renforts soignant.  Cette réponse est toujours possible, mais, la priorité doit être une remise à niveau des effectifs soignant dans l’intra hospitalier.

C’est à ces conditions que nous éviterons une réponse « en miroir » face à la violence.

Nous pensons aussi qu’il faut créer une unité d’accueil, dans le prolongement des CAP 48, destinée aux « primo-admissions » afin d’optimiser l’accueil des patients sur l’hôpital et d’éviter qu’ils soient orientés vers des cliniques privées qui bien souvent ne pensent qu’à faire de l’argent.

 

  1. RIM-Psy

Rimper n’est pas sans danger !

 

Economiquement, la course à l’acte dans un environnement financier fermé et programmé ne peut mener qu’à une baisse du coût de l’acte (c’est mathématique : faire plus avec autant, voire moins).

Nous condamnons l’alignement des tarifs de l’hôpital sur le secteur privé lucratif, qui lui peut nous opposer des actes à moindre coût, libéré qu’il est des missions de service public et d’intérêt général que l’hôpital assume : formation, recherche, accueil de tous les patients, sans discrimination.

Ethiquement, établir un fichage de la population, et ce, dés le plus jeune âge, avec en face un système qui veut toujours plus de contrôle et qui croise tous les fichiers possibles, est dangereux pour la démocratie.

C’est aussi le déni de la singularité de chaque individu, qui se verra traité bientôt dans le cadre d’un « groupe homogène »- expression désignant un ensemble de personnes soufrant d’une même pathologie- auquel on administrera des « protocoles » préétablis, en fonction du moindre coût.

 

  1. ORDRE INFIRMIER

Payer pour travailler, c’est moderne ??

 

Ca ressemble fort à un racket ! Les instances régulant notre métier existent et sont garantes des devoirs et des droits des infirmiers.  Pourquoi alors les substituer par un ORDRE ? Sans doute que nos dirigeants ont besoin d’un organisme de transmission docile face à leurs réformes impopulaires dans le milieu hospitalier.

Pour nous cet Ordre annonce la fin des instances statutaires de la fonction publique, qui constituent encore des organes démocratiques de l’institution hospitalière.

Allons-nous nourrir grassement des notables de la profession et leur payer des logements somptueux pour le seul avantage d’avoir le droit d’exercer ? Rappelons que, si aujourd’hui l’ordre ne nous réclame « que » 75€, les kinés, deux ans après en sont à 200€ ! Ca ressemble à s’y méprendre à une taxe mafieuse. Nous nous y opposerons et soutiendrons activement por un temps  les collègues s’engageant dans un processus de boycott. Nous dénonçons cet Ordre « Nouveau », même s’il devenait, pour nous appâter, gratuit!

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