Le plan Psychiatrie et Santé Mentale n’a pas répondu aux attentes du secteur

Publié le par la CGT Montperrin








COMMUNIQUE DE PRESSE

DE LA FEDERATION SANTE- ACTION SOCIALE

 

 

Les drames qui secouent la société et la psychiatrie rythment les effets d’annonces des différents gouvernements.

 

L’affaire du petit Enis, comme celle des soignantes de Pau (tuées par un malade non pris en charge), témoignent de la situation d’abandon de la psychiatrie, qui n ‘est plus en capacité de remplir ses missions.

 

Au lendemain des événements de Pau, le Ministre de l’époque avait engagé le gouvernement sur un moratoire sur la fermeture des lits de psychiatrie et promis un plan pour la psychiatrie.

Pourtant, les lits ont continué à fermer, les structures n’ont plus les moyens de fonctionner, le manque de personnel s’accentue, de plus en plus de postes de psychiatres sont vacants et le glissement des tâches s’accroît….

 

Le Plan Psychiatrie et Santé Mentale n’a pas répondu aux attentes du secteur.

En ville, comme en prison, la psychiatrie ne répond pas aux besoins de soins des populations.

Ainsi, le service médico-psychologique (SMPR) du centre de détention de Caen (où été détenu le prisonnier Evrard) a fermé en juillet 2005 ses 12 lits, par manque de psychiatre…Au CHS du Vinatier, 100 lits de psychiatrie générale ont été fermés depuis 2004 (établissement concerné par le projet unité fermée pour la prise en charge des pédophiles)

Les promesses non tenues feront les drames de demain qui, eux-mêmes, serviront à alimenter une politique du tout sécuritaire où l’émotion légitime des populations face aux drames est utilisée comme un marchepied pour une politique sanitaire dont, à terme, nous serons tous victimes.

Ce n’est pas de nouvelles lois  dont nous avons besoin, des lois ont déjà été votées, il faut les moyens pour les mettre en œuvre.

 

La Cgt Santé et Action Sociale revendique les moyens nécessaires à une politique de secteur de proximité dans les quartiers, les prisons… C’est cette action, sans éclat peut être, mais répondant à de vrais besoins, qui rendra notre société plus juste et plus sûre.

Nous refusons de laisser la psychiatrie se faire asphyxier.   Nous exigeons l’ouverture d’un plan emplois formations pour la psychiatrie comme pour l’ensemble

de la Santé et de l’Action Sociale, un financement spécifique de la psychiatrie publique  à la hauteur des besoins.   Nous dénonçons les effets d’annonces du Gouvernement et revendiquons une vraie politique de soin pour toute la population. 

 

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