CONF DE PRESSE DE LA CGT

Publié le par la CGT Montperrin

LA POSITIVE ATTITUDE

 C'EST DE SE SYNDIQUER

logo ARTICLE 1888  

 

 


 

 

Comme vous le savez, la CGT est engagée dans une campagne de syndicalisation dans laquelle évidemment nous nous inscrivons.

Nous avons chiffré déjà 5000 adhésions en Janvier 2007 au plan interprofessionnel dont plus de 100 dans le secteur sanitaire et social.

Nous continuons de recenser les adhésions.

N’est-ce pas la meilleure réponse aujourd’hui pour les salariés de s’organiser, de se rassembler et d’agir pour changer la donne !

La « positive attitude » c’est de se syndiquer.

-  Nous ne resterons pas muets dans le cadre de la campagne électorale, à notre place de syndicaliste, indépendance ne veut pas dire neutralité. Nous le ferons en cohérence avec la Confédération dès le mois de mars. Mais déjà, cette « opération vérité » sur l’Etat budgétaire des établissements participe à intervenir dans le débat sur le devenir des établissements publics de santé, la politique sanitaire et sociale, le financement de la protection sociale.

Dire que les besoins de santé, d’action sociale et médico sociale sont en progression et vont continuer de progresser sont maintenant une lapalissade.

-  Dire que l’enveloppe fermée votée tous les ans « L’ONDAM » ne suffit pas à la réponse de ces besoins en progression l’est aussi !

-  Nous sommes bien dans le cadre de réformes successives dont les stratégies comptables dominent : Hôpital 2007, réforme de l’assurance maladie, réforme dans le social et le médico social, avec au centre l’Emploi.

-  L’hôpital est en déficit, les maisons de retraite sont exsangues, les soins à domicile ferment, le social ne va pas mieux.

-  La FHF dénonce « l’étau budgétaire » dans lequel se trouvent les hôpitaux, juge insuffisant l’ONDAM hospitalier à (+ 3 ,5 %) qui ne couvrira pas l’augmentation automatique des dépenses de personnels à + 4,59 % (600 millions d’euros de décalage).

Des directeurs de CHU alertent sur la dette des hôpitaux - qui est passée entre 1997 et 2005 de 7,2 milliards d’euros à 11,5 milliards atteindraient 14 milliards en 2006.

-  Le Ministre est obligé ici et là, via les ARH, de débloquer des enveloppes pour faire face aux demandes qui explosent.

Le dernier exemple en date est celui des 300 postes au lieu de 100 accordés pour les PARM tellement les CENTRES 15 explosent. Les financements devraient arriver en février comme si tout cela suffisait à régler les problèmes récurrent de notre système de santé en difficulté tant la médecine de ville, l’hôpital, la psychiatrie, les soins à domicile, le social ou le médico social.

-  C’est bien un problème de financement globalement insuffisant et une réforme des financements de la sécurité sociale qui s’impose.

Venons en aux grandes données de notre enquête !

-  Tendance : 3 % de déficit environ, 1,2 milliards d’euros sur 42,5 milliards d’euros.

Le Ministère dit : « 1 établissement sur 3 » La CGT dit comme la FHF : 2 sur 3 en déficit.

-  Dans environ 60 % des établissements, il y a un plan d’économies ou un plan de redressement ou un contrat de retour à l’équilibre financier « CREF ».

-  Ce qui se traduit par des plans dits sociaux ou des plans de sauvegarde de l’emploi dans le PSPH.

Exemples : CMC FOCH, CLCC Gustave Roussy, Croix Rouge.....

Les établissements piochent dans les fonds de roulement, empruntent...

Les conséquences jouent plus sur les personnels que sur l’offre de soins.

Pour maintenir l’offre de qualité, ce sont les personnels qui contribuent fortement, par une diminution des effectifs et une détérioration des conditions de travail.

L’Hôpital reste le bon élève des politiques de réduction des dépenses de l’Assurance Maladie au prix de pressions fortes sur l’emploi. Rappelons que 77 % du budget hospitalier est consacré aux dépenses de personnels. Les chiffres actuels pour 2006 annoncent une augmentation des dépenses de 7,7 % pour le secteur lucratif et 0,1 % pour le public.

La précarité s’étend, les dispositifs d’insertion vers des emplois durables statutaires ne fonctionnent pas !

Nous avions chiffré entre 13 % et 17 % de précarité dans les hôpitaux en 2003 lors des dernières élections professionnelles. Nous pourrons vérifier lors des prochaines échéances en fin d’année, nous avons un scrutin réservé aux titulaires (CAP) et un autre à l’ensemble des personnels Titulaires et non titulaires (CTE).

La précarité augmente, très élevée dans les maisons de retraite, les hôpitaux locaux, y compris certains CHG.

Une pression politique est exercée sur les directions pour embaucher des emplois aidés.

Une circulaire de décembre 2006, mettant en lumière que l’objectif de 30 000 CAE n’était pas atteint dans nos secteurs, se voulait plus qu’incitative pour augmenter le nombre de CAE partout.

Les ARH donnent des injonctions aux directions. Exemple : CHU Nancy, du jour au lendemain, l’objectif de 169 CAE est passé à 298. Des maisons de retraite en difficultés financières transforment des CDD en CAE...

Par contre, suite à un recensement dans les CHU, le PACTE (Parcours d’accès aux carrières de la fonction publique territoriale, de la fonction publique hospitalière et ...) n’est pas mis en œuvre.

L’organisation et l’aménagement du temps de travail va vers des organisations économes en personnels : journée en 12 heures, grande équipe, les coupures.

Les postes vacants deviennent une donnée pérenne qui sert de marge de manœuvre dans l’équilibre budgétaire et favorise l’extension des emplois précaires.

Les chiffres nationaux sont inconnus ou du moins pas communiqués, de même que l’enquête RTT et l’enquête sur le CET réalisées par le Ministère.

A l’AP-HP : 1500 postes infirmiers D.E. vacants 10 % 500 postes aides soignants 3 % + cadres + postes d’infirmiers spécialisés.

La « qualification » des prises en charge est remise en cause.

Les orientations politiques du Gouvernement pour gérer la démographie médicale et paramédicale s’affirment de plus en plus tout en évitant le débat démocratique et la démocratie sociale.

Une réforme fondamentale des professions de santé est en cours ou du moins en préparation, qui vise les contenus professionnels, les compétences des différentes qualifications et professions.

Ce projet s’accompagne d’orientations claires vers la polyvalence et la déqualification.

Transfert de compétences des médecins vers les paramédicaux et notamment vers les infirmières.

Des diplômes polyvalents, comme les auxiliaires de vie sociale, voient le jour.

Cela dit, on ne pourra pas transférer les compétences des médecins vers les infirmiers et/ou les paramédicaux sans revaloriser les catégories auxiliaires qui pallient déjà aux sous effectifs des paramédicaux et sont de plus en plus qualifiées. Je pense là aux aides soignants.

Nous sommes également mal partis dans la mise en œuvre de la réforme LMD avec le refus de reconnaître les BAC + 3, notamment les infirmières niveau licence.

La cerise sur le gâteau, c’est « l’ordre infirmier », en opposition à la quasi-totalité des organisations syndicales.

Cette logique libérale imposée à la grande majorité des hospitaliers a besoin aussi d’avoir des infirmiers aux ORDRES.

Ce n’est pas de la reconnaissance, c’est de la mise sous surveillance !

PROPOSITIONS :

-  Budget : Nous restons sur notre proposition de 8 % d’augmentation de l’ONDAM hospitalier pour 2007, soit 2 milliards d’euros en plus de la loi votée. Sans compter le rattrapage 2006 chiffré à 1,2 milliards.

Nous réaffirmons que la réforme du financement des établissements est une mauvaise réforme, injuste et inefficace, dangereuse pour le service public.

Il faut repenser le financement des établissements axé sur la réponse aux besoins et la valorisation du capital humain qui travaille à l’hôpital.

-  L’hôpital souffre du manque de démocratie. Il faut injecter des démarches démocratiques à tous les niveaux.

-  Un plan d’investissement humain, dans les ressources humaines, comme l’a dit le Ministre lors de ses vœux. Eh bien soit ! Augmentons les salaires, négocions un plan d’urgence pour l’emploi et la formation.

Nous demandons la CREATION DE 100 000 emplois.
2 actions concrètes :

-  Pour les infirmières, la CGT avait chiffré un besoin de revaloriser le quota de formation à 40 000 par an sur 5 ans. Nous pensons aujourd’hui qu’il faut le porter à 45 000. Traiter la dimension spécifique/région. Doubler les quotas en Ile de France avec contrat de service public et contrat logement. Statut étudiant salarié.

-  Pour les Aides soignants : face aux besoins de qualifier l’aide à la personne dans le sanitaire, le social et le médico social aussi bien dans les établissements qu’à domicile, nous proposons de doubler les quotas dans les écoles. (12000 24 000)

Pour toutes ces raisons, nous appelons à réussir la journée de grève et de manifestation du 8 Février 2007 sur les salaires, l’emploi, le service public.

La CGT revendique 6 % d’augmentation de salaire dans la Fonction Publique et 10 % dans le PSPH.

Nous avons répondu favorablement à une rencontre unitaire de l’ensemble des organisations syndicales de salariés médecins et non médecins à l’appel de la CPH.

Cette rencontre aura lieu le 13 Février 2007, jour du Colloque du Ministre sur HOPITAL 2012.

Il s’agit de débattre ensemble des conditions d’une initiative en mars 2007.

Publié dans DROITS

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
J
Comme le disait Serge Lama, Je suis malade!Malade de ces instances qui veulent misérabiliser la santé et mettre les soignants sous tutelle!! Ce n'est pas en faisant de la sous-santé que nous allons pouvoir accompagner les patients dans les prises en charge! Ce n'est pas en nous sous-payant que nous serons plus motivés dans notre travail! L'Ordre Infirmier n'est-il pas juste l'Ordre de nous rendre infirmes de notre autonomie de gestion et de travail? Alors pour moi, c'est NON !!Merci au syndicat de nous soutenir et spéciale dédicace pour mon poste de nuit que j'ai ENFIN obtenu, clin d'oeil à vous tous, et en particulier à toi, Christian!  Je n'aurai plus qu'un mot: respect à vous!syndicalement votre! Jessika
Répondre